dimanche 3 février 2013

Un beau récapitulatif des pays développés

Le graph du jour : un récapitulatif macro-économique des pays développés

 Lien : http://www.zerohedge.com/news/2013-02-01/state-world-macro-glance

http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user3303/imageroot/2013/01/20130201_Macro.jpg


Source : Barclays via Zerohedge. Le détail des chiffres n'est pas "sourcé", d'où les commentaires ci-après. De même qqlq lignes ne sont pas en proportion du PIB (a priori celles avec notes 2,3,4) mais la référence n'est pas précisée. 


Pour les non-anglicistes, on retrouve les catégories suivantes : 1. dette publique brute (2012 puis 2.prévu pour 2017), 3. dette publique nette, 4. déficit public, 5/6. ajustement budgétaire nécessaire (sans/avec retraites) puis 7. Dette des ménages, 8.Dette des entreprises. 9. Balance courante, 10. Actifs extérieurs nets (dettes/créances sur l'étranger). 11. Croissance moyenne du PIB 2001-2011 (/an), 12. croissance de la population (/an).
Les prévisions hors démographie sont forcément à relativiser (lignes 2, 5, 6 ).

Mes commentaires et analyses : 

Sur les comptes publics

- Etats-Unis : la dette publique nette est diminuée du fonds de réserve des retraites des fonctionnaires pour environ 25% du PIB. Le déficit public total est proche de 8% du PIB (nettement supérieur à la zone euro).  
Rq : les US n'appliquent pas les ratios "au sens de Maastricht" (tous organismes publics confondus). A priori, le chiffre ne prend pas en compte la dette des collectivités locales (~20% PIB). De même le déficit public "officiel" de 6,8% est un peu tronqué. 

- Japon : La dette publique "brute" est monstrueuse (236% du pib). Elle est un peu réduite par un fonds de réserve des retraites (~30% PIB) et d'autres facteurs plus douteux (a priori, épargne à la Banque Postale japonaise). 
Rq : L'estimation de Barclays de la "dette nette" semble douteuse, elle doit déduire "l'épargne postale" (sorte de super Livret A) qui est qd même déposée par les épargnants. 

- Zone Euro : pas si mal au global, mais ça ne veut pas dire grand-chose. 
- France : la dette publique nette est proche de la dette brute, vu qu'on a commence à vider notre fonds de réserve des retraites ... 
- Allemagne. Le graph confirme ce qu'on voit poindre à de multiples occasions : depuis qqlq années, l'Allemagne "sur-estime" au maximum sa dette et son déficit pour justifier le maintien de la rigueur. La dette nette s'inscrit en forte baisse (54% du PIB), le meilleur niveau des grands pays (hors Canada).
Rq : je n'ai pas d'infos particulières sur l'origine de l'écart brut/net.

 Sur les autres données (dette privée)

- Etats-Unis, Royaume-Uni : la dette des ménages est massive mais les entreprises peu endettées (les entreprises croulent sous le cash). Malgré des déficits courants récurrents depuis 20 ans (entre 0% et -6% / an), les US ont une dette nette très faible à 16% du PIB ! (car les investisseurs étrangers sont régulièrement rincés : bulles dot.com de l'an 2000, chute du $, crise des subprimes .. )

- Japon : le Japon reste en excédent courant, malgré le recul de l'excédent commercial. Ils restent un pays "riche" (actif extérieur net : +54% du PIB !). L'endettement privé (entreprises) est plutôt haut mais c'est une tradition depuis 1945.
En gros, les problèmes du Japon sont internes mais pas externes. La guerre des changes lancée fin 2012 est donc une fuite en avant pour ne pas se confronter aux déséquilibres internes.   

- Allemagne : les ménages sont peu endettés, et les entreprises allemandes non plus (elles croulent sous le cash). 
A +6% du PIB, l'excédent courant (commerce biens et services + autres) est massif et inégalé, même dans les grands pays émergents (Chine +2% ; Corée du Sud 2,5%). En fait ce chiffre explique les autres : l'Allemagne produit et épargne bcp mais consomme peu, d'où peu de dettes. Par contre la position est "non-coopérative" (parasitaire) pour les autres.   

- France, Italie : les ménages sont peu endettés, mais les entreprises endettées, notamment en France (grands groupes endettés + mauvaise situation financière pme)
Rq : 154% du PIB de dette pour les entreprises en France, c'est bcp plus que vu par ailleurs (~3000 mds €)

- Espagne, Grèce, Portugal : Si la balance courante est revenue plus ou moins à l'équilibre (à coups de hache), la dette extérieure nette accumulée est proche de 100% du PIB (d'où des pertes énormes pour les créanciers s'ils sortaient de l'euro). "L'ajustement nécessaire" (pour revenir à 0) paraît encore énorme. 

- Pays-Bas : chiffres trop compliqués à expliquer (hub financier et commercial, règles fiscales ésotériques sur l'endettement, etc.). A relativiser.

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